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Antigua-et-Barbuda

Voisine de la Guadeloupe, Antigua-et-Barbuda n’a pas beaucoup de points communs avec elle. Voici une île de culture anglaise (cricket à l’honneur !), plutôt plate, désormais sans canne à sucre.
Des plages paradisiaques, parmi les plus belles des Antilles, font d'Antigua-et-Barbuda une destination familiale par excellence. Blanches et poudreuses comme neige, ses plages sont baignées par des eaux turquoise laiteuses, dont l’intensité est à peine croyable - façon cocktail tropical.
Sur la côte sud d'Antigua-et-Barbuda, il y a English Harbour, principale base navale britannique aux Antilles au XVIIIe siècle, un temps placée sous l’autorité de l’amiral Nelson. Une base nautique s’y est installée, baignant dans une belle atmosphère coloniale très british. English Harbour est aujourd’hui un point de ralliement de référence pour tous les yachts croisant dans les eaux des Caraïbes.
Côté nature, Antigua-et-Barbuda, ce sont les îlots inhabités du North Sound Marine Park et, surtout, l’extraordinaire Barbuda, l’île-sœur. Un éden préservé du tourisme de masse, peuplé de 1 500 habitants, souligné par des récifs et des plages interminables, tapissées d’un sable rosé de coquillages concassés, comme dans les rêves. Au nord de la grande lagune de Codrington, dans la mangrove, la colonie de frégates de Man o War Island est la plus grande du monde en dehors des Galápagos.



 


Argent et budget Antigua-et-Barbuda

Argent

Monnaie

La monnaie est le dollar des Caraïbes Orientales (EC$ ou XCD), divisé en 100 cents.
Son cours par rapport au dollar est fixe, à savoir, en juillet 2016 : 1 € = 3 $EC et 1 $EC = 0,33 €. Le dollar des Caraïbes orientales a cours dans sept autres îles anglophones des Caraïbes : Anguilla, Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Sainte-Lucie.

- Il existe des billets de 5, 10, 20, 50 et 100 EC$, ainsi que des pièces de 1, 5, 10, 25 cents et 1 dollar. La reine y croise le galion de Sir Francis Drake, le Golden Hind, célèbre pour sa circumnavigation réalisée en 1577-80.

Change

- Partez avec des dollars américains et/ou retirez du liquide dans les distributeurs à l’arrivée. On en trouve à l’aéroport et dans toutes les banques du centre de St John’s, près de Heritage et Redcliff Quays.
- Le change dollar américain / dollar caraïbe s’effectue dans les banques sur la base de 1 $US = 2,7 EC$ (juillet 2016). Beaucoup de commerçants acceptent le dollar américain (hôtels, compagnies de location de voitures...), mais le taux de change peut être moins favorable  et la monnaie vous sera généralement rendue en dollars caraïbes.

Paiement

Les cartes Visa et MasterCard sont assez bien acceptées, American Express l’est seulement par les grands hôtels et compagnies de location de voitures. Elles comportent une assurance qui vous couvre durant votre séjour, y compris dans certains cas pour les locations de voitures (CDW).

Budget à Antigua-et-Barbuda

Comparé à d’autres îles antillaises, un séjour à Antigua coûte plus cher à qualité égale. Hébergement, restos et même poisson, fruits et légumes au marché, tout coûte (trop) cher. Souvent même plus qu’en France. On se demande comment les habitants peuvent s’en tirer vu la modicité des salaires (2 € de l'heure).

Hébergement

Les tarifs varient assez largement en fonction de la saison. Même si chaque établissement applique ses propres critères, les tarifs les plus bas sont grosso modo disponibles de mi-mai à fin novembre (été).

- Bon marché : on trouve des locations de studios et de petits appartements simples à partir de 150-250 US$ la semaine. Les chambres d’hôtes les moins chères affichent des tarifs dans les 50-75 US$ la nuit pour deux, rarement moins.
- Prix moyens : le moindre petit hôtel avec air conditionné et TV câblée vous coûtera au moins 80-150 US$, voire davantage avec une kitchenette. Pour ce prix, vous aurez généralement droit à une piscine. Ceux qui achètent un forfait dans un resort auprès d’un voyagiste ne paieront peut-être pas plus cher de la nuitée. Intéressez-vous aussi aux soldeurs de chambres sur Internet, les tarifs sont souvent intéressants.
- Plus chic : les resorts les plus chics ne sont pas timides côté tarifs. Beaucoup sont entre 250 et 500 US$ la chambre, certains grimpent à 1 500 US$ !

Nourriture

- Bon marché : avec moins de 15 EC$, vous survivrez en vous nourrissant sur les stands, dans les snackettes et autres pizzerias d’opérette.
- Prix moyens : un burger ou un fish & chips dans un pub pour plaisanciers d’English Harbour vous coûtera 25-30 EC$ et un repas dans un bon restaurant de St John’s, près des quais des navires de croisière, 50-70 EC$.
- Plus chic : dans les grands hôtels, les prix montent plus encore.

Au restaurant, n’oubliez pas d’ajouter un pourboire de 15 %, comme aux États-Unis.

Quelques exemples de prix

- Un beignet : 1 EC$-
- Une (petite) aile de poulet : 2,50 EC$.
- Une bouteille d’eau ou de Coca (600 ml) : 3 EC$.
- Un sac de canne à sucre préparée : 5 EC$.
- Une heure d’Internet : 15 EC$.

Transports

- Avion : Au départ de France, Air France (minimum un vol par jour), Air Caraïbes (mardi et samedi) et Corsair desservent uniquement la Guadeloupe. La liaison avec Antigua est ensuite assurée par les compagnies régionales, comme Liat , Carib Aviation et Winair.
- Bateau : l’aller et retour entre les deux îles, Antigua et Barbuda, avec le Barbuda Express n’est pas beaucoup moins cher qu’en avion - 260 EC$, soit environ 96 US$.
- Bus : prévoyez 3 EC$ pour rejoindre les plages de Dickenson Bay depuis St John’s.
- Taxi : un aller simple Dickenson Bay - Saint John’s revient à 12 US$ pour à peine plus de 6 km... De l’aéroport, 11 US$. Bien cher tout ça ! Les taxis se louent à l’heure au tarif officiel de 24 US$. Pour un aller-retour jusqu’à Nelson’s Dockyard depuis Heritage Quay, à St John’s, plus le temps de visite, comptez 72 US$ !
- Voiture de location : c’est la meilleure solution, tant économique que pratique, surtout si on n’a pas trop de temps sur place. Les compagnies, locales comme internationales, proposent des tarifs dans les 40-50 US$ par jour, hors assurances.

Pourboires et taxes

Au restaurant, on laisse au serveur un pourboire de 10 à 15 % de la note, en fonction du service. Même chose aux chauffeurs de taxis : 10 à 15 %. Aux porteurs, on laissera 50 cents par bagage. Les taxes sont de 8,5 % dans les hôtels.

 


Santé et sécurité Antigua-et-Barbuda

Santé

Vaccinations

Aucun vaccin n'est exigé, mais il est toujours sage d’être à jour de ses rappels de DT-polio et d’hépatite A (voire B), et d’être en possession d’une assurance rapatriement : en effet, certains hôpitaux exigent le paiement avant de prodiguer les soins.
Un certificat de vaccin contre la fièvre jaune peut être demandé pour les voyageurs en provenance d’un pays où le risque de transmission existe.

Sur place

On note depuis quelque temps une recrudescence de dengue aux Antilles et de manière générale dans la région caraïbe. Non que vous puissiez y faire grand chose, en dehors de vous protéger des moustiques… Bonne nouvelle : aucun risque de paludisme.

Impossible, en revanche, de se prémunir des no see ‘ums (« invisibles »), ces minuscules puces de sable qui fourmillent en été sur les plages. Renoncez au plaisir de marcher les pieds nus dans le sable après la pluie et à la tombée du jour. Et, surtout, ne vous grattez pas, au risque d’avoir rapidement envie de vous arracher la peau !

Au quotidien, faites attention aux coups de soleil et protégez-vous avec une crème solaire à indice élevé. Le sable blanc, réverbérant, et les eaux transparentes et peu profondes d’Antigua sont traîtres de ce point de vue.

En mer, les requins ne présentent pas vraiment de danger pour les simples baigneurs, mais le corail peut infliger des blessures qui cicatrisent mal. Évitez de le toucher : c’est mauvais pour lui comme pour vous. Faites également attention aux oursins, aux méduses et aux courants parfois violents.

Sinon, sachez qu’Antigua se trouve dans une zone touchée par la ciguatera - la « gratte », une intoxication due à une algue, qui peut être transmise par les grands poissons carnivores comme le mérou, le barracuda ou le kingfish. A contrario, le thon, pélagique, la transmet rarement. Symptômes : démangeaisons intenses de la paume des mains et de la plante des pieds, fourmillements, picotement des lèvres et du nez, jambes lourdes, maux de tête, nausées… Bref, une belle panoplie ! Sans oublier l’emblématique sensation de brûlure au contact de l’eau froide. Certains cas sont même mortels.
Il n’existe pas de traitement. La guérison est spontanée ; elle peut être rapide ou longue selon le degré d’intoxication. Après coup, il faut éviter tout produit marin et tout alcool pendant au moins trois semaines.

Faites aussi attention aux mancenilliers (manchineels), ces arbustes qui, sous une apparence anodine, peuvent s’avérer extrêmement dangereux. Leur sève sécrète une toxine comparable par sa force à l’acide chlorhydrique ; on la retrouve jusque dans leurs fruits (ressemblant à des mini pommes). Ne les touchez pas et ne vous abritez même pas dessous lorsqu’il pleut... Les gouttes qui glissent le long du feuillage se chargent de poison et brûlent la peau.

L’eau du robinet est partout potable.

Urgences

Comme aux États-Unis, on fait le 911 pour les pompiers et les services médicaux. Sinon, pour les urgences de l’hôpital Holberton de St John’s : 462-02-51.

Sécurité

L’ambiance est un peu délétère dès que l’on quitte les grands hôtels. Les vols dans les voitures et les attaques épisodiques ne poussent pas à trop s’éloigner des lieux balisés. Des policiers nous ont, par exemple, déconseillé de grimper à pied jusqu’au Fort Barrington, qui garde l’entrée de la baie de Saint John’s par le sud. Dommage pour certaines belles plages solitaires, elles aussi déconseillées...

Évitez de conduire la nuit : le manque de signalisation et l’état plutôt médiocre des routes (à tendance sinueuse) n’y incitent pas. Nids de poules et autres trous impromptus font autant de pièges qui risquent de laisser des traces sur la carrosserie, d’autant que l’on est toujours un peu moins alerte en conduisant à gauche.
 De manière générale, il déconseiller de circuler seul lanuit dans des endroits isolés.


Transports et déplacements Antigua-et-Barbuda

Avion

Pour rejoindre Antigua depuis les Antilles françaises, vous pourrez vous intéresser aux compagnies LIAT (avec des vols depuis la Guadeloupe et Saint-Martin) et Winair (Saint-Martin). LIAT est généralement moins cher de 20 %.

Les richards pourront chartériser un hélico de Caribbean Helicopters et se faire déposer directement sur la plage de Barbuda…

Ferry

Le Barbuda Express, une sorte de catamaran rapide à moteur, relie Antigua à Barbuda en 1h30 environ. Les départs ont lieu tous les jours, sauf le lundi et le dimanche, à 9h d’Antigua et à 15h45 de Barbuda. Un peu court donc pour une journée sur l’île, même si la compagnie propose une excursion tout compris avec visite à 169 US$. Mieux vaut, à notre avis, dormir sur place pour en profiter vraiment. Ou venir par avion, dans la mesure où les prix sont à peine supérieurs.

Départs de Jolly Harbour et Bryson’s Wharf (on y achète les billets). À Codrington (Barbuda), ils sont vendus chez Nedd’s Grocery.

Bus

Tous les transports publics se font en minibus. Ils sillonnent les grandes routes de l’île au départ des deux terminaux de Saint John’s (West et East). Le premier se trouve à côté du marché, l’autre à l’est du centre, près des Botanical Gardens.

Reste que tous les secteurs ne sont pas desservis, les minibus ayant surtout pour vocation d’amener les travailleurs à leur boulot le matin et de les remmener chez eux le soir. Ils circulent donc principalement entre le lever du jour et la tombée de la nuit. Les fréquences varient selon les lieux : toutes les cinq minutes en moyenne entre Dickenson Bay et St John’s par exemple, beaucoup moins souvent pour rejoindre le nord-est de l’île vers Devil’s Bridge.

Ne comptez pas trop sur les réceptionnistes des resorts pour vous renseigner : ils vous diront qu’il n’y a pas de bus pour que vous empruntiez les taxis affiliés à l’hôtel… Attention, aucun bus ne circule le dimanche.

Voiture de location

Un permis de conduire local temporaire est obligatoire pour toute location de voiture à Antigua-et-Barbuda. On peut l’acquérir directement chez le loueur de voitures, ou bien au sein des bureaux de police d’État. Il vous en coûtera environ 20 US$.

La plupart des grandes compagnies internationales sont représentées à l’aéroport, regroupées dans le petit bâtiment bas qui fait face au terminal. Vous pourrez donc y obtenir directement votre permis local. Compter 300 US$ pour une semaine de location.

Les routes sont tout juste correctes et les obstacles assez fréquents : trous, nids de poules, travaux, poules et chiens errants, conducteurs chauffés à blanc les soirs de week-end, véhicules garés sur la chaussée, arrêts surprise le temps d’une conversation entre potes... Cette liste n’est pas exhaustive !

Taxis

La plupart des complexes hôteliers disposent de leur propre stand de taxis et on en trouve aussi aux quais de Heritage et Redcliff, à la descente des bateaux de croisière. Reste qu’une voiture de location est bien plus économique.

 


Infos utiles et vie pratique sur place Antigua-et-Barbuda

Adresses utiles sur place

Offices de tourisme

L’office de tourisme ouvre son guichet de renseignements au Heritage Quay à l’heure où débarquent les passagers des navires de croisière.

Antigua and Barbuda Tourism Authority : ABC Financial Centre, High & Temple Streets, St John’s, Antigua, West Indies. Courriel : info@aandbtourism.com Tél. : (1 268) 562-7600
Antigua Hotels & Tourist Association : Island House, New Gates Street (P.O. Box 454). St John’s. Tél. : (1 268) 462-0374. Courriel : ahta@candw.ag 

Représentations diplomatiques

Agence consulaire de France à Antigua : Nelson Mandela drive Vigie, Sainte-Lucie. Tél. : (1-758) 455-6060 ou (1-768) 455-6065. L’île dépend de l’ambassade de France de Castries, à Sainte-Lucie. Courriel : frenchembassy@candw.lc.Ouverture de la section consulaire : de 8h30 à 12h30 du lundi au vendredi.

Les Belges s’adresseront à leur ambassade de Kingston, à la Jamaïque : 6 St Lucia Avenue, Kingston 5. Tél. : (1 876) 978-59-43 ou 92-97. N° d’urgence : (1 876) 382-78-50. Courriel : kingston@diplobel.fed.be

Pas de représentation suisse. Il faut s’adresser à l’ambassade de Santo Domingo, en République Dominicaine : av. Jiménez Moya 71 (1er étage). Tél. : (1-809) 533-37-81 ou (1-809) 534-69-44.

Haut-commissariat du Canada à la Barbade : Bishop’s Court Hill (BP 404), Bridgetown. Tél. : (1 246) 629-35-50. En cas d’urgence, pour les citoyens canadiens seulement : (1) 613-996-8885 ; appel à frais virés accepté. Courriel : bdgtn@international.gc.ca. Le bureau est responsable de la plupart des îles antillaises.

Décalage horaire

Antigua est à la même heure que les Antilles Françaises, soit en retard de 6h sur l’Europe de l’Ouest continentale (GMT - 4) en été et 5h en hiver. Lorsqu’il est 12h à St John’s, il est 18h à Paris en juillet et 17h au moment de Noël.

Électricité

110 ou 220 volts. Dans les hôtels, on trouve souvent des prises 110 et 220 volts. Les prises sont les mêmes qu’en Angleterre, à trois broches plates (celle du haut verticale, les deux du bas horizontales). Pensez à emporter un adaptateur pour recharger votre matériel électrique.

Horaires d'ouverture

- La plupart des magasins ouvrent du lundi au samedi de 9h à 17h. Certains observent un horaire réduit le samedi et tous ferment le dimanche. Le jour du seigneur est un jour mort à St John’s ! Seules les stations-service et de rares supermarchés restent alors ouverts (horaires réduits).
- Les banques de St John’s sont ouvertes du lundi au jeudi de 8h à 13h (midi le vendredi) puis de 15h à 17h. Elles disposent de distributeurs accessibles 24h/24.
- La main post office (poste) de St John’s, sur Long Street, près de Heritage Quay, est ouverte du lundi au vendredi de 8h15 à 16h (17h le vendredi). Le samedi, les bureaux de poste sont ouverts de 9h à midi. 

Langues

L’anglais, plus ou moins intelligible selon l’interlocuteur… Les Antiguais de la haute et les profs dans les écoles s’appliquent à employer un anglais très british, mais la plupart des gens parlent plutôt créole à la maison.

Téléphone et Internet

Téléphone

Pour téléphoner à Antigua, faites le 00 (international), 1 268 (code national) et le numéro du correspondant. Dans le sens opposé, composez le 011 pour l’international, puis le code du pays (Belgique 32, France 33, Suisse 41) et le numéro désiré, en omettant le 0 initial.

Les charmantes vieilles cabines rouges à l’anglaise tendent à disparaître au profit de téléphones à l’américaine sans charme. Reste que même ceux-ci sont souvent cassés. Ils fonctionnent (lorsqu’ils fonctionnent) avec des pièces ou une carte d’appel prépayée.

Celles-ci sont vendues dans de nombreuses boutiques (« phone cards sold here ») ou dans les centraux de la compagnie Cable & Wireless (Long Street et Woods Mall à St John’s). Elles existent en dénominations de 15, 20, 25 et 100 EC$.

Internet

Pas de souci pour trouver un café Internet à St John’s. La plupart des hôtels et certains bars de plage disposent d’un accès, wifi ou fixe.


Carte d'identité Antigua-et-Barbuda

Superficie : 442 km².
Population : environ 91 000 habitants (estimation 2014).
Densité : 205 hab./km².
Capitale : St John’s.
Indépendance : le 1er novembre 1981. Antigua est la première île britannique antillaise à avoir bénéficié d’une autonomie complète, dès 1967.
Langue : angais (langue officielle), créole.
Régime : démocratie parlementaire, membre du Commonwealth.
Chef de l’État : la reine Elizabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Louise Lake-Tack, en poste depuis l’été 2007.
Chef du gouvernement : Gaston Brown (depuis juin 2014), qui est aussi ministre des finances !

Partis politiques : pendant près de 50 ans, Antigua a été gouvernée par l’indéboulonnable Antigua Labor Party (ALP) de Sir Vere Cornwall Bird (1910-99), puis de son fils Lester Bird. Lester a finalement succombé en 2004 à l’opposition de l’United Progressive Party (UPP). Réélu en 2009 au cours d’une élection controversée, ce dernier a finalement été battu lors des élections de 2014 par l’ALP, qui gouverne à nouveau depuis.

Économie

L'économie d'Antigua-et-Barbuda repose très largement sur le tourisme, une sorte de nouvelle monoculture qui remplace celle de la canne autrefois, avec 800 000 à 1 million de visiteurs annuels et 50 % des emplois de l’île - la plupart à des positions subalternes. L'île privilégie le tourisme haut de gamme. 
Les autres sources de revenus proviennent du statut de paradis fiscal du pays, de la vente de pavillons de complaisance et du jeu sur Internet… Tout est bon à prendre ! La croissance économique du pays a également été portée par le secteur de la construction. L’agriculture, insignifiante, ne représente plus guère que 3 % du PIB.

Le niveau de vie est artificiellement élevé, Antigua se classant 2e des Caraïbes après les Bahamas, devant la Barbade. Cela repose toutefois sur un endettement massif, atteignant approximativement 130 % du PIB fin 2010 ! L’institution d’un impôt sur le revenu (qui n’existait pas auparavant) n’a pas suffi. 
La croissance, qui a grimpé jusqu’à 12 % en 2006 (6,9 % de moyenne 2004-2008) grâce à l’investissement étranger dans le tourisme et à un boom sur la construction en vue de l’organisation de la Coupe du Monde de cricket, est en chute libre (- 6,7 % en 2009). Le taux de pauvreté atteignait 18,4 % avant même la crise.


Cuisine, gastronomie et boissons Antigua-et-Barbuda

Cuisine

Traditionnellement pauvre et simple, la cuisine d’Antigua fait à la fois appel aux produits locaux (pas mal de poisson et de fruits tropicaux) et, désormais, aux nouvelles foods toutes faites importées d’Amérique du Nord.

L’origine importe peu, pourvu que le repas soit consistant, avec un bon gros plat de viande ou de poisson accompagné de riz, de pâtes, de fungie (polenta) ou de bananes plantains. Ajoutez à cela une petite salade (de macaronis peut-être) et une Wadadli bien fraîche. Pour un en-cas rapide, les insulaires misent volontiers sur les pizzas des snackettes. Ce n’est pas gastronomique, mais ce n’est pas très cher.

À l’autre bout de l’éventail (et du portefeuille), les restos gastros des grands hôtels, largement déconnectés des réalités locales, proposent une cuisine fine plus ou moins matinée de touches locales. Vu les prix souvent exorbitants, ceux qui voyagent à l’économie iront souvent faire leurs courses au supermarché. On en trouve un grand, First Choice Foods, à mi-chemin de la route menant de St John’s à Dickenson Bay (à 3 km).

Spécialités locales

En hors-d’œuvre, on croise souvent conch fritters (accras de conque) et crabe farci (épicé). Bien apprécié le matin (le dimanche surtout, lorsqu’on a le temps), ou en plat principal, le saltfish buljol est une recette trinidadienne de morue dessalée fricassée avec oignons, tomates et poivrons. La morue est aussi souvent accompagnée par les ducanas, des beignets de patate douce relevés de muscade et de cannelle, bouillis dans des feuilles de banane (ou du papier d’alu…).

Dans les restaurants populaires, le poisson dépend de la pêche du jour : peut-être du grouper (mérou), peut-être du red snapper (vivaneau) ou du thon. Les conques ne font pas que des accras, elles sont aussi très bien en curry (au coco), servi avec une sauce capable de vous faire pousser des ailes de dragon cracheur de feu… 
Autres classiques : la langouste (de Barbuda), les crevettes à la noix de coco, le pepper pot originaire de Guyana. Ce dernier est une sorte de ragoût de bœuf, porc ou mouton (voire poulet) baignant dans une sauce au Cassareep (à base de cassave), aux piments et à la cannelle. Toute la chaleur des tropiques !

On le sert avec le fungie, une sorte de polenta que certains mangent même grillée en tranches… Ils sont à ce point inséparables que cela a donné jour à l’expression « every pepper pot have fungie » - en d’autres termes, à chaque pot son couvercle ! Vu le nombre de chèvres qui broutent à travers l’île, on ne sera pas étonné, non plus, de trouver souvent dans son assiette un curry goat ou un goat stew (ragoût) de derrière les fagots. Les plus aventureux pourront essayer la bull feet soup

Pas de grandes surprises au dessert : d’évidentes glaces, des bananes flambées au rhum, des tartes aux fruits tropicaux comme le coconut pie - parfois épicée de cannelle et de muscade, comme au Hemingway’s Hide, à St John’s. Ne pas manquet, en saison, la tarte à la mangue. Les insulaires, eux, adorent la Jello.

Au marché, ou le long de la route, arrêtez-vous pour acheter un petit paquet de canne à sucre déjà épluchée. De quoi s’en mettre plein le menton !

Pour finir, voici 2 endroits qu’on aime bien. 
Aux portes de St John’s, le Russell’s Bar & Restaurant se perche joliment sur les fortifications extérieures du Fort James, qui garde l’entrée du port. Sympa pour un cocktail. 
Dans le genre chic, il y a aussi la terrasse de l’Admiral’s Inn, à Nelson Dockyards : idéal pour boire un verre en regardant les bananaquits (de jolis petits oiseaux jaune et noir) butiner les mangeoires. Juste à côté, il y a le vieux dock à colonnade du XVIIIe siècle.

Boissons

Les sobres s’essaieront aux jus de fruits frais (passion, mangue, tamarin…), les autres commanderont un des multiples cocktails baignant dans plus ou moins de rhum.

Pour se rafraîchir, deux options de prédilection : une noix de coco ou une Wadadli, bière blonde aux arômes de maïs et de citron, qui se boit d’autant plus facilement qu’elle est glacée (pas franchement remarquable sinon). Mentionnons aussi le mauby, rappelant la root beer américaine (pour ceux qui connaissent), tiré de l’écorce d’une espèce de caféier sauvage. Beaucoup de gens en préparent à la maison à partir de concentré. Mais attention aux vertus laxatives parfois évoquées… Le rhum distillé sur place par la marque English Harbour est sûrement plus sûr !


Culture et arts Antigua-et-Barbuda

On ne peut pas dire qu’Antigua soit une destination très culturelle. Reste que l’île affirme certains traits de caractère bien à elles… À commencer par cette fusion qui s’est peu à peu opérée entre traditions anglaises et africaines, culture populaire américaine et poids de la religion (anglicans pour un quart, catholiques pour 10 %, églises protestantes et sectes d’origine américaine pour le reste).

Athlétisme

Pour un petit pays où il fait si chaud, les Antiguais courent bien vite… Pour preuve, la 4e place sur 100 m aux Championnats du monde de Berlin (2009) de Bakka - Daniel Bailey de son vrai nom - en 9,93 secondes, puis sa médaille de bronze sur 60 m aux Championnats du monde en salle à Doha, en 2010.

De quoi laisser espérer dans les années qui viennent une première médaille aux Jeux olympiques pour Antigua - qui n’en a toujours pas décroché depuis sa première participation en 1976. À suivre aussi : Brendan Christian sur 200 m (médaille d’argent aux championnats du monde junior en 2002), James Grayman en saut en hauteur (2,27 m) et le jeune Maverick Weatherhead, un Barbudien, sur 800 m et 1 500 m.

Cricket

Le très british cricket reste sans conteste LE sport national d’Antigua et Barbuda. Tous les habitants du pays se fait une fierté de King Viv, alias Master Blaster - Sir Isaac Vivian Alexander Richards de son vrai nom, anobli en 1999. Élu au nombre des cinq plus grands joueurs de cricket du XXe siècle, ce fils d’Antigua, batteur de génie, était connu pour sa puissance phénoménale et son goût du risque… Signe ultime de reconnaissance, on peut voir sa batte au Musée national !

À l’autre bout de la balle, le lanceur Curtley Ambrose est l’Antiguais qui, récemment, s’est le plus signalé sur la scène internationale. Cela dit, Antigua vit surtout sur ses lauriers en termes de cricket… affirmant au besoin que le déclin de l’équipe antillaise est surtout dû au déclin du nombre de joueurs antiguais dans ses rangs… Quoi qu’il en soit, si vous êtes dans le secteur pendant la saison (janvier à juillet), essayez de voir un match pour saisir l’incroyable ferveur populaire. Ils ont généralement lieu les jeudis, samedis et/ou dimanches au Recreation Ground de St John’s.

Roi de Redonda

Redonda, c'est ce caillou inhabité d’1,6 km², qui dépend d’Antigua et Barbuda. Le début de l’histoire remonte à 1865, lorsqu’un armateur irlandais de Montserrat (l’île voisine), Matthew Dowdy Shiell, achète Redonda pour fêter la naissance de son premier fils - succédant à 8 filles…

Quelques années plus tard, le gouvernement de Sa gracieuse Majesté annexe l’île à Antigua pour faciliter l’exploitation du guano. En compensation, Shiell demande, et obtient en 1880, le titre de roi de Redonda pour son fils, Matthew Phipps Shiell, à condition qu’il n’en fasse qu’un usage honorifique !

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais ce serait compter sans le jeune Matthew qui, après ses études, part en Angleterre où il devient écrivain. Il fréquente un cercle fermé d’auteurs et amateurs de littérature fantastique, où il rencontre Terence Ian Fytton.

À sa mort, Matthew Phipps Shiell transmet à Terence Ian Fytton le titre de roi de Redonda. 
Celui-ci prend alors une tout autre dimension : Fytton, en sa qualité de monarque, distribue des titres nobiliaires à ses amis écrivains et artistes… Voilà qu’apparaît une nouvelle aristocratie de la plume. Alcoolique et plongé dans la misère à la fin de sa vie, Fytton donne ou revend plusieurs fois le titre… 
Plusieurs prétendants le revendiquent aujourd’hui, mais l’héritier officiel est depuis 1997 Xavier Ier, alias Javier Marías, écrivain espagnol de renom, académicien et proprio de la maison d’édition… Reino de Redonda (Royaume de Redonda).

Il a créé en 2001 le prix Reino de Redonda, remis à des artistes travaillant en espagnol et en anglais, langues officielles du royaume. Chacun se voit remettre un chèque de 6 500 € et… un titre de duc ! 
Parmi les primés : Pedro Almodóvar (duc de Trémula), Pierre Bourdieu (duc du Déracinement), Éric Rohmer (duc de Olalla et du Rayon vert), Ray Bradbury (duc de la dent de lion), Umberto Eco (duc de l’île du jour d’avant) et, dernier en date, l’académicien français Marc Fumaroli (duc de Houyhnhnm) !

 


Géographie et paysages Antigua-et-Barbuda

Situé au nord de l’arc antillais, le pays est formé de 2 îles principales : l'île d'Antigua (280 km²), et Barbuda (161 km²), auxquelles il convient d’ajouter la minuscule Redonda (1,6 km²), à 50 km au sud-ouest d’Antigua.

L'île d'Antigua

L'île d'Antigua est une île vallonnée, relativement peu élevée comparé à la plupart des îles antillaises volcaniques. Elle culmine tout juste à 402 m au Boggy Peak. Les côtes sont très découpées, alternant promontoires rocheux, baies et anses tapissées de ses célèbres plages de sable blanc. Au nord-est, flottent de nombreux îlots inhabités. L’intérieur n’est pas d’un grand intérêt : paysage morne de broussailles broutées par des troupeaux de chèvres omniprésents. Seuls les abords de Fig Tree Drive, sur la côte sud, se font vraiment plus verdoyants, avec de petites bananeraies (exploitations familiales surtout) et quelques pans de forêt tropicale.
L’île est divisée administrativement en 6 paroisses.

L'île de Barbuda

L'île de Barbuda s’ancre au nord-est d’Antigua. L’île, plus plate encore, elle aussi envahie de broussailles au cœur, est soulignée à l’ouest par le grand Codrington Lagoon - au pied duquel se serre le seul village, Codrington. Peu peuplée (1 500 habitants), Barbuda est l’une des dernières îles (presque) vierges de tourisme des Antilles. Ses plages de sable blanc et rose sont pourtant exceptionnelles.

Caillou dénudé, presque rond (comme son nom le laisse supposer), l'île de Redonda est bardée de falaises et particulièrement difficile d’accès. Malgré cela, l’île a été exploitée à la fin du XIXe siècle pour ses dépôts de guano. Abandonnée pendant la Première Guerre mondiale, elle est aujourd’hui totalement déserte.


Traditions et coutumes Antigua-et-Barbuda

Carnaval

Carnaval d'Antigua 

À l’origine, Antigua célébrait un carnaval au moment de Noël, mais depuis 1957, c’est entre fin juillet et le premier mardi d’août que cela se passe. Si le modèle est désormais celui de Trinidad, de nombreux éléments du vieux carnaval local ont été conservés et intégrés - à l’image du Highland fling, une danse en kilts, avec des masques de fil de fer barbelé et des fouets en cuir…

Le carnaval d'Antigua commence un samedi par une première parade dans les rues de St John’s, où défile une grosse dizaine de mas bands (troupes) costumées et leurs chars. Le lendemain, c’est le tour des enfants. Dans les deux cas, tout le monde se retrouve à Carnival City - l’Antigua Recreation Ground, patrie du cricket, transformé en QG de la fête. Puis, pendant une semaine, les concours s’enchaînent. On choisit la reine du Carnaval (le titre féminin le plus envié), le vainqueur du Teen Splash (pour les lycéens), la Jaycees Queen, un titre pour lequel s’affrontent toutes les reines antillaises, puis le Party Monarch - l’occasion d’entendre les meilleurs chanteurs de soca d’Antigua et d’au-delà. Les orchestres de steel pan et les jam bands sont aussi récompensés.

La fête culmine le premier lundi d’août pour le J’ouvert. Dès 4h du matin, on se déhanche au rythme des cuivres et des steel bands, buvant force bière en chemin. Wuking up yoself (ça danse grave), comme on dit ici ! À l’aube, toute l’île, ou presque, se retrouve sur les trottoirs de la capitale, sans craindre d’essuyer quelques projections d’eau colorée, d’huile, de peinture bleue ou marron…

Ce sont les jab jabs qu’on repeint, pour mieux dissimuler leur identité. La fête continue toute l’après-midi, toute la nuit, puis on recommence la mascarade le lendemain, vers 11h, empruntant un itinéraire différent pour permettre à tous d’en profiter. Last Lap : voici enfin venu le moment de remettre les prix et d’élire le roi du Road March - ces marches entonnées en différents points stratégiques des parades.

Carnaval de Barbuda

 Barbuda fête son propre carnaval fin mai ou début juin : le Caribana.

Musique

Antigua aime par dessus tout le calypso et le steel drum - ce « tambour d’acier » originaire de Trinidad et surnommé pan (la « casserole »), fonctionnant sur le principe du xylophone (on le frappe avec des petits marteaux). Pour en profiter au mieux, c’est au moment du carnaval qu’il faut venir, occasion d’un grand concours. Zouk, reggae et soca ont aussi leurs fans, en particulier grâce au groupe Burning Flames
Notons l’influence importante sur le calypso local de la benna, une forme musicale née après la fin de l’esclavage, qui mettait à l’origine en musique et en chanson les rumeurs et les on-dit… Elle s’essaye désormais à la politique.

Sucre

La canne à sucre a modelé toute l’histoire d’Antigua depuis les débuts de la colonisation. C’est pour elle que les planteurs anglais ont fait venir d’Afrique des dizaines de milliers d’esclaves. C’est elle qui a consacré la richesse de l’île au XVIIIe siècle. Elle encore qui en fit le principal bastion britannique dans les Caraïbes - pour mieux protéger les plantations des appétits français.

Restée omnipotente même après la fin de l’esclavage, l’économie du sucre a perduré jusqu’à la fin des années 1960. Minée par la chute des cours, elle n’était plus alors que l’ombre d’elle-même. Les conditions de travail, elles, n’avaient guère changé au fil du temps. Et c’est en fomentant des grèves et en arrachant finalement quelques jours de congés payés aux grands propriétaires que V. C. Bird devint le héros de toute la nation, puis son omnipotent premier ministre. Soucieux de rompre avec le passé, il décida de racheter les terres sucrières (avec de l’argent emprunté auprès de la banque d’Angleterre !).

Nouveau cheval de bataille : le tourisme. Restent aujourd’hui une distillerie de rhum et quelque 90 vestiges de sucrotes (moulins à sucre) émaillant le centre de l’île, comme à Betty’s Hope, classé monument historique et partiellement restauré. Mais partout, ou presque, les broussailles ont remplacé la canne.

Jours fériés

- 1er janvier : Nouvel An.
- Mars-avril : Vendredi saint et lundi de Pâques.
- 3 mai : fête du Travail (Labour Day).
- Juin : Pentecôte (Whit Monday).
- 1er lundi et mardi d’août : carnaval (J’ouvert et Last Lap).
- 1er novembre : fête de l’Indépendance (Independence Day).
- 9 décembre : National Heroes Day.
- 25 et 26 décembre : Noël et Boxing Day (si Boxing Day tombe un dimanche, alors le lundi est férié).

 


Activités, sports et loisirs Antigua-et-Barbuda

Carte 1

Côté plages

L’emblématique turquoise laiteux des eaux et les plages de sable blanc poudreux d’Antigua font à la fois la renommée et la beauté de l’île. La légende et l’office de tourisme affirment qu’il y en a 365. On n’a pas essayé de compter.

À Barbuda, c’est encore mieux : là, les plages sont roses et largement désertes ! Sur la côte sud-ouest, elles s’étendent sans interruption sur 17 km. À Antigua, en bien des endroits, le tapis de sable fin s’enfonce doucement dans la mer et les courants sont absents, rendant la baignade sûre, même pour les enfants. C’est particulièrement vrai sur la côte ouest, comme à Dickenson Bay, l’une des principales zones touristiques de l’île. L’eau est tiède, une vraie sinécure (entre 24 °C en hiver et 27 °C en été).

Reste que les autorités feraient bien de se soucier du problème du retraitement des eaux usées : on a vu des canalisations déboucher directement sur la plage du Sandals, le plus grand resort all inclusive (complexe balnéaire tout compris) de l’île... Pour une sélection de nos plages préférées, voir la rubrique « Itinéraires conseillés ».

Sur les plages des hôtels, on vous proposera chevauchée fantastique (ou pas), et tour assourdissant en jet-ski. On peut aussi généralement louer des petites embarcations, type optimiste, pour glisser sur les eaux immaculées.

Côté mer

Régates 

Les plaisanciers sérieux connaîtront sans doute déjà l'Antigua Sailing Week, qui réunit fin avril entre 100 et 200 embarcations à English Harbour, pour des régates endiablées autour de l’île. C’est la 3e et dernière épreuve des Caribbean Big Boat Series, marquée par des fiestas mémorables, nuit après nuit.

La compétition est précédée par l’Antigua Classic Yacht Regatta, où certains des plus beaux voiliers au monde s’exhibent lors d’un concours d’élégance très stylé… Si vous venez hors saison, vous trouverez tout de même tout ce dont un plaisancier peut rêver à English Harbour (Nelson’s Dockyard) et Falmouth Harbour. L’ambiance est moins british, mais les équipements sont aussi de qualité à Jolly Harbour.

Balades en bateau 

Ceux qui ne savent pas ce qu’est un winch ou un hauban confieront leur sort à l’un des nombreux skippers proposant des balades en bateau autour de l’île. Il y en a pour tous les goûts : des longues, des courtes, des festives (avec foule à bord), des romantiques aussi, à la carte, avec plongée-tuba et repas préparé à bord… Dans ce créneau, Miramar Sailing emporte la palme.

Les ailes du désir

La pêche au gros est populaire, mais sans doute pas autant que le kitesurf. Tous les amateurs se retrouvent à Jabberwock Beach, sur la côte nord-est. Alizés bien réguliers parallèles au littoral, de décembre à mai et en juillet-août, avec de beaux jumps en perspective et une zone plus flat pour ceux qui préfèrent la vitesse.

Avec un peu de chance, vous croiserez Andre Phillip, le spécialiste local de la discipline - jadis porté aux nues par Kiteboarder Magazine avant qu’il ne claque la porte des compet’, saoulé par les premières places et les exigences des sponsors… Si vous préférez la planche classique, le même spot vous conviendra très bien.

Renseignements auprès de Kitesurf Antigua.

Plongée

Les récifs coralliens soulignant l’île au sud offrent l’occasion de belles plongées. Parmi les spots classiques, mentionnons Cades Reef, adapté aussi bien aux débutants qu’aux plus expérimentés, où l’on peut croiser des stingrays (raies pastenagues), des requins nourrices, des tortues et parfois même des requins baleines.

Les plongeurs confirmés apprécient beaucoup les Pillars of Hercules (par 45 m de fond) pour ses superbes coraux et éponges et sa vie marine intense. La visibilité y atteint un bon 30 m. Carpenter’s Rock n’est pas mal non plus, surtout pour les novices, avec son « aquarium » grouillant de sergents-majors (façon mini-zèbres) à moins de 7 m de profondeur. Plongées de nuit possibles avec certains opérateurs.

Ceux qui préfèrent patauger en surface iront barboter avec les raies pastenagues de la Stingray City, à un mille au nord-est de l’île : eaux peu profondes (on a pied) à marée basse, fond sableux, bestioles accommodantes à la recherche d’un casse-croûte, bref, tout ce qu’il faut pour faire de bons souvenirs. Tarif : 60 US$. Ne vous sentez pas obligés d’acheter les photos « officielles »…

Renseignements auprès de Dockyard Divers, du Jolly Dive Center, d'Indigo Divers et de Stingray City Antigua.

Kayak

Voilà une excellente manière d’aborder la mangrove du nord-est d’Antigua et les îles du North Sound Marine Park. Les embarcations ne sont pas des kayaks de compétition, mais les traversées ne sont pas bien longues et on passe au moins autant de temps sur la plage, à explorer les îlots ou à barboter masque sur le nez. Levez-le aussi le nez de temps en temps , vous verrez sans doute frégates, aigrettes, pailles-en-queue et pélicans. 
Si vous avez du fromage blanc dans les bras, contentez-vous d’une sortie en bateau jusqu’à Bird Island - une île déserte très robinsonesque de huit hectares. Il en coûte en général dans les 90-120 US$ la journée.

Renseignements auprès d'Antigua Paddles.

Sur terre

Sur Fig Tree Drive, au sud-ouest de l’île, Antigua Rainforest Canopy Tour propose une balade en rappel (fil d’Ariane) au-dessus d’une gorge et à travers la canopée, jusqu’à un bassin et une chute d’eau. Un parcours enfant a été aménagé.

Les amateurs de golf trouveront deux parcours pas incontournables sur l’île : celui de Cedar Valley, un 18-trous plus « pro » et celui de Jolly Harbour, dont l’état varie du correct au médiocre en fonction des saisons…


Itinéraires conseillés Antigua-et-Barbuda

Antigua est avant tout une destination balnéaire : ses plages de sable blanc et fin sont superbes, les eaux turquoise translucides qui les baignent également. Certains touristes ne quittent d’ailleurs jamais l’enclos de leur hôtel et alternent entre baignades, bains de soleil, repas, cocktails au beach bar et trempettes dans la piscine. Ajoutez à cela les châteaux de sable avec les enfants et les sorties steelband le soir pour les couples en goguette. C’est à peu près le tableau à Dickenson Bay, où se trouve l’énorme complexe Sandals. Rien de très routard là-dedans ! La plupart des resorts vivent d’ailleurs en vase clos, chacun dans son coin, avec de hauts murs et des gardes à l’entrée qui vous demanderont de montrer patte blanche...

Il serait dommage de ne pas partir à la recherche des plages plus sauvages
On aime bien, par exemple, Hawksbill Bay, au sud-ouest de St John’s, dont une section a échappé à l’emprise du Rex Resort (un autre all inclusive). Calme à souhait, fréquentée par les pélicans qui viennent y pêcher en plongeant tout autour des baigneurs ! 
Plus belle encore : Valley Church Bay, une merveille de sable blanc, baignée par des eaux couleur de curaçao au lait, soulignée de cocotiers et restée miraculeusement vierge - exception faite d’un unique beach barThe Nest, où l’on vous invite à faire escale (panneau discret au sud de Bolan’s). 
Autres jolis tapis de sable dans la foulée à Ffreyes Beach et Darkwood Beach. Pas d’ombre ici, mais une vue directe sur le volcan de Montserrat qui fume, au large.

À l’autre bout de l’île (à l’est), il ne faut pas manquer Half Moon Bay, qui porte fort bien son nom de demi-lune. Une autre plage 4-étoiles.

L'île d'Antigua

Souvenirs coloniaux

St John’s, la capitale, n’a pas énormément à offrir : un marché un peu neurasthénique, samedi excepté, le quai factice où débarquent les passagers des navires de croisière (avec les mêmes boutiques qu’à Nassau et Saint-Martin), une grande cathédrale qui menace de tomber en ruine et un mini musée national où on essaie encore de se souvenir si l’on a vu quelque chose d’intéressant...

Heureusement, il y a English Bay, sur la côte sud, avec les emblématiques Nelson Dockyards. Une baie si étroite et si protégée que les Anglais décidèrent, à la fin du XVIIIe siècle, d’en faire leur principal bastion antillais. La vieille base navale a conservé une partie de ses murailles et nombre de bâtiments de l’époque.

L'Admiral’s House, l’ancienne résidence victorienne du commandant de la garnison, est devenue musée. On y apprend tout sur le passage de Nelson en ces lieux et même sur ses amours illicites avec une certaine Emma Hamilton... Bien d’autres édifices ont été restaurés : ancienne boulangerie, réfectoire, chantiers navals, magasins, entrepôts, qui ont retrouvé vie grâce à l’installation en ces lieux d’une base nautique. Les plaisanciers sont nombreux à relâcher ici, particulièrement à l’époque de la célèbre Sailing Week (fin avril). Ne manquez pas de faire un tour à l’Admiral’s Inn, un hôtel aménagé dans l’ancien magasin de goudron et térébenthine. Sa terrasse est charmante et il s’adosse à une étonnante cale encadrée par deux colonnades de pierre. Un cadre extra pour s’offrir un 5 o’clock tea.

Un peu plus loin, on jette un œil à la résidence du futur Guillaume IV d’Angleterre, Clarence House, du temps où il servit sur l’île, puis au Dow’s Hill Interpretation Center. Pour finir, grimpez à Shirley Heights, sur la berge opposée, pour une vue plongeante sur la baie. Un mignon bar-resto y occupe le vieux bâtiment en pierre du poste de garde chargé de veiller sur l’entrée du port. À vos pieds se déroulent le ruban de sable doré de Galleon Beach et son collier de cocotiers.

Autre visite sympa dans l’intérieur : la sucrote (moulin à broyer la canne) restaurée de la vieille usine sucrière de Betty’s Hope. Alentours, on trouve, épars, des engrenages et des ruines de bâtiments en pierre.

Derniers témoins vivants de l’époque coloniale, plusieurs vieilles églises peuvent être visitées. La plus ancienne (1687) est celle de St George’s à Fiches Creek, près de l’aéroport, mais elle a été très retapée et dotée d’un affreux clocher moderne qui contraste avec ses vieux murs de briques. Vous remarquerez, dans le cimetière attenant, la drôle de manière de signaler les dates de naissance et de mort : sunrise pour la première, sunset pour la seconde... Plus « récentes », il y a St Philips Church (1728, si notre mémoire est bonne), au clocher de bardeaux, et l’étonnante église octogonale anglicane St Peter’s de Parham (1840), en blocs de corail. Elle n’est ouverte que pour la messe, le dimanche à 9h.

Côté nature

L’exploration du North Sound Marine Park, au nord-est de l’île, est un autre temps fort du séjour à Antigua. On peut s’inscrire pour une excursion en bateau vers la charmante Bird Island, une île déserte, mais on vous conseille vraiment d’explorer le lieu plus au calme, en kayak de mer. L’occasion de parcourir les chenaux entrecoupant la mangrove et d’observer toutes sortes d’espèces d’oiseaux marins exotiques. Voir à ce propos nos infos dans « Sports et loisirs ».

Ceux qui ne veulent pas se mouiller les moustaches pousseront en voiture jusqu’à Devil’s Bridge, au nord-est de l’île. La côte calcaire y a été sculptée par les vagues, dessinant une sorte d’arche naturelle, façon « trou de souffleur ». Pas de quoi se pâmer, mais on peut explorer la grotte si la mer est calme.

L'île de Barbuda

Au premier abord, rien, ici, ne rappelle les Antilles de carte postale : nulle montagne, mais de vastes étendues broussailleuses, aucun champ de canne à sucre non plus, mais des hardes de moutons, de chèvres et d'ânes retournés à l'état sauvage. Les routes manquent, les moyens aussi, et c'est en partie là que réside le charme de Barbuda. L’île, parmi les plus authentiques des Antilles, compte un unique village, Codrington, écrasé de soleil et tourmenté par les moustiques à la nuit tombée, regroupant le long de ses rues de terre la quasi totalité des 1 500 habitants de l'île.

C’est une base pour partir le lendemain explorer les immenses plages désertes de sable blanc et rosé, puis la réserve des frégates occupant un îlot cerné de mangrove, au nord de la grande lagune de Codrington. L’accès est possible uniquement en bateau. Nous, on serait tentés de vous conseiller un kayak gonflable (à apporter) pour y aller par vous-mêmes et prendre votre temps.

Sur place, en fonction de la saison, on trouvera quelques dizaines ou centaines de frégates, perchées sur les arbustes ou zébrant le ciel de leurs rondes. Elles sont jusqu’à 5 000 à revenir à la fin de l’été, peu avant que débute la saison des amours. C’est leur plus importante colonie après les Galápagos. Connue pour son envergure démesurée - jusqu’à 2,30 mètres -, la frégate est à ce point taillée pour le vol et la voltige que son squelette pèse moins lourd que ses plumes ! Elle est capable d'exécuter toutes sortes d'acrobaties aériennes, ne dédaignant pas, à l’occasion, de chaparder leurs prises aux autres oiseaux marins en plein vol…

Moteur éteint, on s’approche à la perche, entre les buissons de palétuviers. Les frégates sont bien là : jeunes de l'année précédente aux ailes brunes, tête blanche et bec bleuté, femelles à la tête noire et aux pattes rouges, mâles à la robe noire comme la suie. Pour effrayer l’intrus ou impressionner leurs compagnes, ces derniers gonflent puissamment la poche de peau rouge de leur gorge (on parle de sac gulaire) à la façon d’un ballon. Le spectacle est saisissant.

Pour le reste, vous n’aurez pas grand chose d’autre à faire que vous baigner et prendre votre temps. Les aventuriers iront explorer les maigres vestiges des temps anciens, lorsque Barbuda, sous la coupe des Codrington, fut à la fois le garde-manger et un « élevage » d’esclaves pour les champs de canne d’Antigua. Au programme : les ruines de Highland House, la demeure de plantation familiale, perchée sur les hauteurs, et la Martello Tower, au sud, d’où les vigiles inspectaient la mer en espérant qu’elle recrache sur les récifs une épave à piller…


Incontournables Antigua-et-Barbuda

S'éloigner des complexes touristiques pour découvrir ce que les îles cachent de sauvage et de secret. Découvrir la mangrove d'Antigua à bord d'un kayak de mer. Passer une journée à English Bay, ancien bastion anglais, et explorer les remparts, la vieille base navale et les bâtiments d'époque. Se prélasser à Valley Church Bay, plage de sable blanc restée miraculeusement déserte...

 

Antigua

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La capitale, St John, et beaucoup de villes témoignant de l'époque coloniale ; une nature généreuse : plongée, kayak, observation d'oiseaux, grottes de calcaire...

Barbuda

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L'authenticité des Antilles ; un seul village, quelques vestiges coloniaux, des plages désertes et une réserve de frégates.


 

PORT DE CROISIERE

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Date de dernière mise à jour : 29/07/2016