Infos & Astuces
Vie pratique Barbade
(Extrait du Routard.com)
Décalage horaire
La Barbade est à la même heure que la Martinique et la Guadeloupe, soit en retard de 6h sur l’Europe de l’Ouest continentale (GMT - 4) en été et 5h en hiver. Lorsqu’il est 12h à Bridgetown, il est 18h le même jour à Paris au mois de juillet et 17h au moment de Noël.
Électricité
La norme est de 110 V, 50 cycles, comme aux États-Unis. Les prises sont de type américain, à deux broches plates verticales (parfois avec une 3e broche ronde). Pensez à emporter un adaptateur, voire un transformateur si cela est nécessaire. Il y a parfois des coupures d’électricité (d’eau aussi, d’ailleurs).
Horaires d'ouverture
- Les magasins ouvrent généralement du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30 et le samedi de 8h30 à 13h. La plupart sont fermés le dimanche. Ce jour-là, seuls certains supermarchés sont ouverts. Les centres commerciaux comme les boutiques hors des grandes villes sont généralement ouverts du lundi au vendredi de 9h à 17h et le samedi de 9h à 14h.
- Pas de surprise du côté des banques : elles ouvrent toutes du lundi au jeudi de 8h à 15h et jusqu’à 17h le vendredi. De toute façon, les distributeurs de billets sont généralement accessibles 24h/24.
Langues
L’anglais bien sûr, mais les Bajans, entre eux, parlent le bajan… un créole issu de l’anglais. Bajan est d’ailleurs un mot typiquement créole, tiré des deux dernières syllabes de Bar-ba-dian. Ici, les « th » ont vite fait de ressembler à des « d » ou à des « t »… Plus facile pour un francophone, non ?
Allez, quelques expressions marrantes :
- Dead man can't run from de coffin : Impossible de fuir ses responsabilités.
- De sea ain’t got no back door : La mer est dangereuse (méfiance !).
- Don’t rush de brush and trow ‘way de paint : S’affoler ne fait que créer des problèmes.
- Yuh don’t buy cow when yuh get free milk : Pourquoi se marier lorsqu’on en a déjà les avantages ?
Argent et budget Barbade
Monnaie, banques, change
- Le dollar de la Barbade (B$ ou BBD) est divisé en 100 cents.
En juillet 2015, 1 € = 2,20 B$ et 1 B$ = 0,45 €. Le cours du dollar de la Barbade par rapport au dollar américain est fixe : 1$ US = 2 B$.
Il existe des billets de 2, 5, 10, 20, 50 et 100 B$, des pièces de 1, 5, 10, 25 cents et 1 dollar.
- Partez avec des dollars américains et/ou retirez du liquide dans les distributeurs : on en trouve dans toutes les banques de Bridgetown, à l’aéroport, etc.
- Le change dollar américain / dollar de la Barbade s’effectue dans les banques sur la base de 1 $US = 2 B$. Beaucoup de commerçants acceptent les dollars US (hôtels, certains magasins...), mais le taux de change peut être moins favorable et la monnaie vous sera généralement rendue en dollars de la Barbade.
- Les cartes Visa, MasterCard et American Express sont largement acceptées. Elles comportent une assurance qui vous couvre durant votre séjour, y compris dans certains cas pour les locations de voitures.
Budget à La Barbade
La Barbade n’est pas une destination bon marché ! Il en coûte grosso modo autant qu’en Grande-Bretagne, avec des prix élevés pour l’hébergement de luxe et la nourriture (importée), compensés par des tarifs très abordables pour les hébergements de la catégorie « bon marché » et les transports.
Hébergement
- Bon marché : 30-60 US$ la double dans une guest house de base, selon taille et confort, avec salle de bains privée ou partagée.
- Prix moyens : cette catégorie concerne surtout les locations d’appartements. Pas mal de choix entre 75-90 US$ la nuit pour un studio, plus de confort dans le créneau 100-125 US$. Les condos appartiennent à la catégorie « très chic ».
- Plus chic : 150-200 US$ la double dans un petit hôtel sur la côte sud. Les guest houses et bed & breakfasts les plus confortables s’apparentent en termes de confort à de petits hôtels, souvent en plus charmant et pour des tarifs similaires.
- Très chic : les prix des meilleurs hôtels et resorts (complexes balnéaires) sont élevés, parfois très élevés, oscillant entre 200 et plus de 1 000 US$ la nuit.
Restauration
- Bon marché : allez acheter vos poissons volants au marché d’Oistins (5 B$ les 5) et préparez-les dans votre appart de location. Sinon, offrez-vous un bon roti au foie (9 B$) ou aux crevettes (15 B$), ou rabattez-vous sur les supermarchés.
- Prix moyens : comptez 25-35 B$ pour une pizza ou un plat dans un restaurant touristique de moyenne gamme. Et n’espérez pas une entrée ou un dessert à moins de 15 B$, ça n’existe pas ! Sinon, misez sur les chinois, c’est souvent là qu’on s’en tire le mieux (repas complet dans les 25-30 B$ par personne).
- Plus chic : les restos de cette catégorie proposent souvent un menu à… 99 B$, rien que ça ! Les mains (plats principaux) peuvent grimper à 130 B$.
Au restaurant, n’oubliez pas d’ajouter un pourboire de 10-15 %.
Quelques exemples de prix
- Une bière : dans les 5 B$ en moyenne, moitié moins dans les rum shops, le double dans les bars à touristes des hôtels chics.
- Burger & chips : au moins 10 B$.
Transports
- Bus et ZRs (minibus) : 2 B$ par trajet.
- Taxi : prévoyez 46 B$ depuis l’aéroport jusqu’à Bridgetown, 31 B$ jusqu'à St Lawrence Gap (côte sud) et 24 B$ jusqu’à Oistins.
- Voiture de location : il en coûte au minimum 340 B$ la semaine pour une petite voiture, hors assurance (dans les 10 US$ par jour) et TVA (15 %).
Visites
Il faut prévoir un vrai budget à la Barbade pour les musées, jardins et sites : de 14 à 30 B$... La note a vite fait de grimper !
Climat et météo Barbade
Saison sèche ou « carême »
La période sèche, qui correspond à la haute saison, s'étend grosso modo de décembre à avril, et en particulier de février à avril.
Ensoleillée, la Barbade affiche près de 3 000h de soleil par an ! Dans la pratique, on peut toujours compter sur 8 à 9h d’ensoleillement quotidien, quelle que soit la période de l'année.
Si les températures oscillent entre 21 °C et 31 °C toute l'année, pendant la saison sèche, elles sont chaudes mais sans excès. Les alizés venus du nord-est tempèrent la température tropicale.
Saison des pluies
La saison des pluies, appelée « carême », s'étend d'avril-mai à novembre-décembre. Il fait chaud et humide. La côte au vent (côte Est ou atlantique) est plus arrosée que la côte sous le vent (côte Ouest ou caraïbe). C'est en octobre qu'il pleut le plus, sous forme d'averses brèves mais violentes.
Rares cyclones
Cependant, la Barbade est rarement frappée par les cyclones. Ils passent généralement plus à l'est et plus au nord. Le dernier épisode véritablement destructeur remonte à 1955. La plupart des ouragans surviennent entre début juin et fin novembre, mais surtout d'août à octobre. Aux Antilles, cette saison des pluies est appelée « hivernage ».
Les pluies sont plus fréquentes, mais elles se concentrent surtout en fin d’après-midi, sous forme d’ondées courtes et intenses (on parle d’avalasses dans les Antilles françaises). Les précipitations sont un peu plus denses à l'intérieur de l'île que sur les côtes.
Renseignements auprès du National Hurricane Center, le service américain consacré au suivi des ouragans en temps réel (en anglais).
Santé et sécurité Barbade
Santé
Dengue
La dengue est présente à l'état endémique. Cette maladie transmise par les moustiques présente des premiers symptômes proches de ceux d’une grosse grippe (fièvre dépassant 40 °C), avant de dégénérer : douleurs musculaires, nausées, vomissements, voire éruptions cutanées...
Puisqu'il n’existe pas de vaccin (on traite seulement les symptômes), il est important de se protéger des piqûres de moustiques. On trouve désormais des produits répulsifs bio efficaces, moins nocifs que ceux contenant du DEET. En cas de doute sur les symptômes, n’utilisez pas d’aspirine.
La Barbade n'est pas située en zone impaludée.
Chikungunya
Les Antilles sont touchées depuis 2013 par une épidémie du chikungunya, et plusieurs cas ont été recensés à la Barbade. À l’instar de la dengue, la maladie se manifeste par une piqûre de moustique infecté. Les symptômes sont également grippaux.
Les mesures de habituelles sont à adopter : port de vêtements couvrants, usages de répulsifs anti- moustiques, protection des logements…
Zika
La maladie, également transmise par piqûre de moustique, est similaire à la dengue et au chikungunya, mais la transmission par voie sexuelle vient s’ajouter aux facteurs. Les symptômes sont généralement modérés, maiscertaines complications sont possibles, notamment chez la femme enceinte.
Les mesures de prévention habituelles sont à appliquer : vêtements longs, répulsifs, moustiquaires, etc.
Dans chacun de ces cas, il est naturellement conseillé de contacter un médecin dès l’apparition de fièvre, pendant ou après le voyage.
Sur place
Contractez une assurance couvrant les frais médicaux sur place (ils sont chers et le paiement est exigé immédiatement) et le rapatriement sanitaire.
Au quotidien, protégez-vous du soleil, surtout à la mi-journée, méfiez-vous des scolopendres (centipedes) dont la piqûre peut être fort douloureuse et enfler, ainsi que des oursins et des méduses lors de vos baignades. Mieux vaut ne pas toucher le corail : c’est mauvais pour lui comme pour vous - les blessures, même petites, faites en s’y frottant, cicatrisent mal.
Ne vous baignez pas sur la côte est : les courants sont violents et dangereux. Mentionnons aussi les enquiquinants no see ‘ums (« invisibles »), ces minuscules insectes piqueurs qui fourmillent sur les plages à la saison humide, en particulier le soir. Surtout, ne commencez pas à vous gratter, au risque d’avoir rapidement envie de vous arracher la peau !
Sur un autre plan, ne vous abritez jamais sous un mancenillier lorsqu’il pleut : la sève de cet arbuste est si toxique que les seules eaux ruisselant sur ses branches peuvent provoquer de graves brûlures comparables à celles que ferait l’acide chlorhydrique ! On dit même que la fumée d’un feu fait avec ses feuilles peut rendre aveugle…
Le mancenillier pousse près des plages et ressemble un peu à un poirier, avec des feuilles arrondies et des petits fruits ronds et verts dégageant une odeur de citron.
L’eau du robinet est potable.
Numéros d'urgence
- Services médicaux : 511.
- Pompiers : 311.
- Police : 211 (430-71-00 si ce n’est pas une urgence).
Hôpitaux
- Queen Elizabeth Hospital : 436-64-50.
- FMH Clinic : 228-61-00.
Le premier offre des services de bonne qualité, mais il faut être sacrément patient…
Sécurité
La Barbade est une destination relativement sûre. On signale quelques cas de petite violence contre des touristes, notamment des femmes. Comme partout, on prendra donc les précautions de bon sens.
Si vous louez une voiture, n’y laissez pas d’objets de valeur. Ne vous promenez pas avec des bijoux clinquants dans les quartiers pauvres et évitez les plages la nuit.
Vous croiserez régulièrement, sur la côte sud, des rastas proposant de vous vendre de la marijuana. Outre le risque inhérent à la chose, vous pourriez vous faire détrousser ou vous retrouver en prison vite fait.
Évitez aussi les plages isolées comme Long Beach, Christ Church et Maycocks, dans la paroisse de St. Lucy, tout au nord de l’île ; des attaques y ont été signalées.
Transports et déplacements Barbade
Bus
Vous aurez le choix entre les lignes de bus officielles et les minibus privés (ZR). L’île est globalement bien desservie, mais vous ne pourrez pas aller partout - en particulier vers les plages isolées et certains coins moins visités, comme Sunbury Plantation House.
Les bus fonctionnent pour la plupart de 5h30 ou 6h30 à minuit. Ils passent en moyenne toutes les 30 à 45 mn sur les lignes les plus fréquentées, vers les côtes sud (Oistins) et ouest (Holetown), et toutes les heures dans le reste de l’île - avec parfois 1h30 à 2h entre deux bus, surtout le week-end.
À Bridgetown, le terminal se trouve dans Fairchild Street, à deux pas de National Heroes Square (cœur de la ville). Il suffit de traverser le Carénage.
Bus touristiques
Étonnant : le Transport Board met en place chaque dimanche un service de bus « touristiques », plutôt destiné aux Barbadiens de Bridgetown qui voudraient aller prendre l’air sur la côte est. Itinéraire différent chaque semaine. Départ à 14h d’Independence Square tous les dimanches. Tarif : 20 B$ pour les adultes, 12 B$ pour les enfants. Vraiment pratique pour un aperçu de l’île à petit prix et en bonne compagnie.
Minibus privés ou ZR
Autant les bus sont calmes, autant les ZR (minibus privés) vibrent-ils de toute la force de leur stéréo. Pump up the volume ! semble être leur devise… À moins que le chauffeur ne soit plutôt un adepte du klaxon musical. Cela dit, l’un n’empêche pas l’autre !
Les tarifs des ZR sont les mêmes que ceux des bus (2 B$). Au fait, si vous vous demandez pourquoi on les appelle comme ça, regardez leurs plaques minéralogiques : elles commencent toutes par les lettres ZR.
Voiture
Location de voiture
Il est nécessaire d’obtenir un permis de conduire local, délivré par les compagnies de location au tarif de 10 B$. La plupart des compagnies de location peuvent organiser pour vous l'obtention de ce permis local. Ensuite, il est valable un an à compter de sa date de délivrance.
Petite spécificité de la Barbade : aucune grande compagnie internationale de location n’y est représentée. Il vous faudra donc vous adresser à l’une des nombreuses entreprises locales et choisir entre les deux modèles de véhicules les plus courants : la Daihatsu, ou la Mini Moke décapotable, parfaite pour explorer l’île cheveux au vent. Mais d’autres modèles sont également disponibles.
Conduite
On conduit à gauche, comme en Angleterre. La plupart des voitures sont équipées de boîtes automatiques.
Le réseau routier, hérité des multiples chemins tracés entre les plantations de canne, est très dense sur cette petite île. L’état des routes est correct sur les grands axes, sans plus, mais ne permet pas de grandes vitesses. Surtout sur les plus petits axes (souvent tortueux) lorsque les plumets blancs de la canne à sucre atteignent leur taille maximale... visibilité réduite.
Taxis
Vous en trouverez partout à Bridgetown, ainsi que devant ou près des hôtels dans les zones balnéaires. Pas besoin de chercher : on vous proposera souvent un trajet d’un « hey buddy, looking for a taxi ? ».
Carte d'identité Barbade
- Superficie : 430 km².
- Population : 290 604 habitants (estimation 2015).
- Gentilé : les Bajans
- Capitale : Bridgetown.
- Ethnies : la population est noire, d’origine africaine, à 93 % ; ajoutez à cela 3,2 % de Blancs (d’origine anglaise), 2,6 % de métis, 1 % d’Indiens.
- Langues : anglais (langue officielle), bajan.
- Régime : démocratie parlementaire, membre du Commonwealth.
- Chef de l’État : la reine Elizabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Sir Elliott Belgrave, en poste depuis octobre 2011 (par intérim, puis titularisé en juin 2012).
- Chef du gouvernement : Freundel Stuart (depuis octobre 2010).
- Droits de l’Homme : bien que son application soit suspendue depuis 1984, la peine capitale reste officiellement en vigueur à la Barbade. Elle est même automatiquement prononcée en cas de meurtre.
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : le centre historique de Bridgetown et sa garnison (inscrit en 2011).
Économie
Comme de nombreuses îles antillaises, la Barbade a marqué une transition drastique d’une économie de plantation vers une économie de services. Ceux-ci représentent aujourd’hui 78 % du PIB, principalement grâce au tourisme. Notons aussi la contribution notable des services financiers et bancaires off-shore, avec pas moins d'une quarantaine de banques répertoriées et des centaines de compagnies d’investissement !
La Barbade a connu une croissance forte dans la période 2003-2007 grâce au boom touristique (en particulier dans le secteur du luxe), soutenu par de nombreux investissements étrangers.
La situation s’est toutefois tendue depuis la crise économique mondiale : la chute de la fréquentation a entraîné un taux de croissance négatif (-5,6 % en 2009), puis quasiment nul entre 2010 et 2012, le déficit budgétaire s'est creusé, et l'endettement public a dépassé 100 % du PIB.
Aujourd'hui, la spécialisation de l'économie dans les services (finance et tourisme) la rend vulnérable.
Malgré tout, la Barbade continue d’afficher le 3e plus haut PIB par habitant des Antilles, et reste le pays le plus attractif de la zone caraïbe pour les investisseurs.
Des réserves off-shore de pétrole et de gaz ont été identifiées.
Cuisine, gastronomie et boissons Barbade
Deux mondes vivent en parallèle. Les Bajans vont de snackette (snack-bar caribéen) en fish fry (fish & chips, frites, coleslaw), tandis que les touristes fréquentent surtout les restos chics des stations balnéaires et des hôtels. Les premiers sont aussi abordables que les seconds sont hors de prix. Seul véritable point commun : la présence de poisson frais et de fruits exotiques. Pour le reste, tout ou presque diffère.
Cuisine
En-cas
Un simple en-cas ? Les Bajans ont adapté certains classiques anglais, comme les fish goujons (flying fish & chips). Ils ont aussi adopté deux classiques indiens : les rotis, des sortes de falafels fourrés de toutes sortes de choses au curry, et les samoussas, ces beignets triangulaires garnis de pommes de terre, légumes et/ou viande.
Dans les snackettes, on trouve généralement poulet grillé au barbecue, hot-dogs et pizzas. Certains fast-foods américains sont bien implantés, à l’image de Kentucky Fried Chicken, dont le poulet (de batterie) trouve beaucoup d’amateurs par ici…
Mentionnons aussi les cutters, des sandwichs dans des petits pains ronds (salt bread), garnis de jambon, poisson volant, œufs au plat, fromage, ragoût, etc.
Plats
Pour débuter un repas, vous pouvez miser sur les Bajan fish cakes, des accras de morue, servis avec une sauce épicée. Le plat national est le poisson volant accompagné de cou-cou. Qu’est-ce que ce drôle d’oiseau ? Une mixture de polenta et de gombos (okras), des légumes d’origine africaine servant de base à de multiples ragoûts. Ils deviennent gluants en cuisant. Le poisson, lui, est préparé dans une sauce tomate avec oignon, échalote, ail et herbes diverses. Le cou-cou peut aussi être préparé à base de bananes plantains ou de fruits de l’arbre à pain.
Autre classique, le saltfish buljol est un plat originaire de Trinidad qui incorpore morue, tomates et oignons. On mange aussi de l’espadon, du barracuda, du thon, du vivaneau (red snapper), de la saupe (chub), du thazard bâtard (kingfish) et du dolphin fish. Non, ce n’est pas du dauphin, mais le mahimahi, également appelé daurade coryphène.
Vous trouverez aussi de la langouste (généralement importée des îles voisines), du crabe, des conques (frites), du sea cat (poulpe !), des sea eggs (oursins), des crevettes - en croûte de coco, ou peut-être même dans une gelée au poivre, à l’anglaise. N’oubliez pas que la tendance est épicée !
Le vendredi soir, ne ratez pas le grand fish fry d’Oistins : poisson frais grillé au barbecue dans une ambiance festive. Ensuite, on danse.
Ceux qui n’aiment pas le poisson devront se rabattre sur des plats d’inspiration plus british, type rôti de porc (au chou fleur), roast-beef (aux patates), ragoût de queue de bœuf ou l’inénarrable agneau à la menthe (si, si, on en trouve encore). En accompagnement viennent rice & peas (riz et petits pois) aromatisés au lait de coco, tarte à la patate douce ou à l’igname, pommes de terre au four, purée, incontournable macaroni pie et autres légèretés inspirées des traditions d’outre-Manche.
Les influences indiennes sont aussi notables : outre les rotis et samoussas, on croise fréquemment poulet au curry, tandooris et biryanis.
Plus local, il y a le pepper pot, en fait une recette d’origine amérindienne (Guyana) préparée dans la plupart des îles anglophones des Antilles. C’est une sorte de ragoût de porc, éventuellement de bœuf, mouton ou poulet, baignant dans une sauce sombre à base de cassave, de piments et de cannelle.
Le samedi, repérez les panneaux et prenez le risque de tester un pudding and souse, un pudding de patate douce accompagné d’une sorte de pâté de bas morceaux de porc (tête, pieds et queue en général !).
Ce que vous mangerez dans les grands restos n’a pas grand-chose à voir avec tout cela. Vous y trouverez cuisine internationale et cuisine fusion, aux influences plus souvent asiatiques ou indiennes qu’anglaises et bajans. Le choix est vaste et la qualité au rendez-vous, mais bonjour les prix…
Si vous sortez dîner le soir, n’oubliez pas de vous habiller un peu classe - ni jeans ni tennis, this is British land !
Boissons
Une bonne pinte de British stout accompagne souvent le repas, à moins que l’on préfère les blondes aux brunes… Dans ce cas, c’est une Banks locale qu’il faut commander - sans oublier de passer à la caisse.
À l’apéro, c'est bière ou rhum ? Le Mount Gay, distillé à la Barbade depuis 1703, est un des plus vieux élixirs du monde… Le rhum blanc fait les innombrables cocktails, mêlé à divers jus de fruits, le rhum vieux se déguste seul, à sa juste valeur.
Et si vous fuyez les degrés sur la bouteille, essayez donc le mauby, une décoction rappelant la root beer américaine, tirée de l’écorce d’un arbuste.
Culture et arts Barbade
Chattel houses et great houses
Great houses
Ce sont les great houses, bien souvent, qui ont inspiré la décoration des Chattel houses. Ces grandes demeures coloniales, renforcées pour résister aux tempêtes tropicales, s’inspirent des lignes architecturales des grands courants anglais : géorgien surtout, mais aussi jacobéen pour les plus anciennes, comme la plantation de St Nicholas Abbey.
Les great houses étaient bâties en briques de ballast et en blocs de corail, qui offraient une excellente isolation contre la chaleur estivale. Pour se rafraîchir, elles occupaient le plus souvent une hauteur, affirmant ainsi une domination aussi sociale que visuelle. Auvents, jalousies et véranda permettaient de tenir la chaleur à distance en apportant de l’ombre et en favorisant la circulation d’air.
Chattel houses
Voilà une maison typiquement barbadienne. La Chattel house, typique de la fin du XIXe siècle, est une maison de bois où habitaient à l’origine les travailleurs des plantations de canne à sucre. Pouvant être congédiés à tout moment, condamnés à l’itinérance, ils conçurent des bicoques entièrement démontables et remontables ! De petite taille, les Chattel houses étaient réalisées à l’économie : les pièces ne dépassaient pas la longueur de ces planches de pin américain utilisées pour la construction…
Peu à peu, les Chattel houses se sont offertes des éléments architecturaux et décoratifs inspirés de ceux des grandes demeures géorgiennes des planteurs : une porte centrale encadrée de fenêtres symétriques, des frises ornementales en bois, comme sur les cases réunionnaises. Lorsque la famille s’agrandissait, on construisait un appentis à côté, puis deux, puis trois… Souvent emportées par le feu, les chattel houses ont survécu en nombre à Speightstown, sur la côte nord-ouest.
Lime
Non, on ne vous parle pas de citron vert... To lime, en anglais des Caraïbes, c’est s’éclater, traîner avec les copains ou les copines - un, deux, trois, le nombre ne compte pas, tant que l’on s’amuse.
So what’s a good lime ? Une sortie au resto, en boîte, au rum shop, un bon verre et hop, le tour est joué. Surtout pas de party. Là, il faut planifier, réserver, s’habiller... la galère, quoi. Même les mèragosses s’offrent une good lime, une ou deux fois par semaine : un troupeau de bambins, les potins entre copines, et toujours un verre à la main. Cheers!
L'importance du sport
Cricket à la Barbade
Introduit à la Barbade par les Anglais à la fin du XIXe siècle, le cricket était à l’origine réservé aux colons. Il se diffusa peu à peu dans le reste de la société, mais chaque classe sociale et « raciale » possédait sa propre équipe. Les Wanderers et les Pickwicks représentaient la classe moyenne supérieure blanche et les fonctionnaires de Sa Majesté en poste sur l’île ; les Carlton et YMPC incarnaient quant à eux la classe moyenne inférieure et les travailleurs blancs. Le premier club noir fut celui des Spartans.
Le cricket local a donné plusieurs grands joueurs, à commencer par les « 3 W », tous trois anoblis pour leur activité sportive - Sir Frank Worrell (1er capitaine noir de l’équipe des Petites Antilles), Sir Everton Weekes et Sir Clyde Walcott. Autre « chevalier » du cricket, Garfield (Gary) Sobers est un véritable héros national. Il est considéré par les spécialistes comme le meilleur all-rounder de tous les temps. En gros, un joueur polyvalent qui pouvait aussi bien être lanceur que batteur.
Mentionnons aussi Charlie Griffith, si puissant qu’il fractura un jour le crâne d’un receveur (!) et Wes Hall, devenu ministre des Sports... et pasteur. C’est lui qui a obtenu l’organisation à la Barbade et dans d’autres îles antillaises de la Coupe du monde 2007.
Si vous souhaitez assister à un match, rendez-vous au Kensington Oval. On peut visiter, à deux pas, le Legends of Barbados Cricket Museum. Preuve, s’il en fallait, de l’importance donnée à ce sport sur l’île !
Ryan Brathwaite
Monument culturel à 21 ans ? Oui, c’est possible. Depuis sa médaille d’or sur 110 m haies aux championnats du monde d’athlétisme de Berlin (en 2009), le jeune athlète est devenu le chouchou des Barbadiens et le symbole de leur volonté de reconnaissance internationale.
Le jour de son retour sur l’île, les écoles ont été fermées plus tôt pour que toute la population puisse aller l’accueillir à l’aéroport ! Une cérémonie s’ensuivit, sous la houlette du Premier ministre, avec tapis rouges, danses, chansons et poèmes…
Enfin un successeur pour Obadele Thompson, le premier médaillé olympique de l’histoire de la Barbade ?
Géographie et paysages Barbade
Géologie
La Barbade est une île un peu à part dans le paysage caribéen. Regardez sur une carte : c’est la seule qui ne soit pas bien alignée le long de l’arc antillais. La raison ? La Barbade n’est pas, comme les autres, une île volcanique.
Elle est pourtant bien, elle aussi, le résultat des mouvements de l’écorce terrestre - et plus précisément du glissement de la plaque nord-américaine sous la plaque caraïbe.
Mais la subduction, en partie bloquée par la « barrière » de l’arc antillais, se fait imparfaitement, provoquant des déformations sur les croûtes des deux plaques. La Barbade est une de ces déformations : elle a été constituée par la remontée vers la surface de sédiments marins entraînés dans le mouvement. On parle de phénomène d’obduction. Trinidad, plus au sud, est le résultat du même processus géologique.
Falaises et grottes
En forme de poire, la Barbade est une île relativement plate, s’élevant tout au plus à 336 m au mont Hillaby, dans le centre des terres.
Rien de spectaculaire donc, même si les côtes est et nord sont soulignées par endroits de falaises battues par la houle atlantique. Sédimentaire, l’île est trouée de nombreuses grottes, à l’image de la fameuse Harrison’s Cave. Les eaux de pluie s’infiltrent dans des systèmes souterrains et les rivières sont peu nombreuses en surface.
Culture et travail de la terre
Cela n’empêche pas le tiers de l’île d’être cultivé. La canne à sucre, qui fit les beaux jours de l’économie barbadienne, est toutefois en fort déclin. Les coûts de production sont désormais supérieurs aux cours mondiaux et l’industrie ne survit plus que grâce aux produits spécialisés : sucres « de luxe », molasses pour le rhum (3 distilleries) et matière première pour le développement d’une production d’électricité à base de biomasse.
Traditions et coutumes Barbade
Dominos
Les Bajans en sont si fous qu’ils ont lancé une compétition internationale annuelle, le Slam-a-Dom Extravaganza.
Et vous étonnera-t-on si l’on vous dit que le World Council of Domino Federations est basé à la Barbade ? Le championnat rassemble une quinzaine de pays, principalement des Caraïbes.Au programme : tournois de dominos à trois mains, à quatre mains ou en couple.
Après avoir cédé devant Sainte-Lucie en 2008, la Barbade a de nouveau été championne du monde en 2010 et 2012 - la compétition ayant lieu tous les 2 ans. En 2014, la Barbade s'est inclinée devant Antigua.
Rum shop
Le rum shop, c’est le troquet du coin. Sauf qu’on n’y descend pas son petit blanc limé, mais son petit rhum. Les statistiques font état de plus d’un millier de rum shops dans l’île, 1500 même disent certains. De quoi étancher bien des soifs !
Il y en a de tous les genres : simple comptoir en bois dans une baraque en tôle, appentis façon Chattel house le long d’une maison, fréquenté par les vieux de la vieille, hang outs pour kitesurfeurs, domino players ou adeptes du karaoké… On y parle cricket ou politique, sur un ton souvent enflammé. On puise dans sa bouteille jusqu’à l’épuiser, alternant de temps en temps avec un chaser, histoire de souffler (un rhum coupé ou, pour les plus timorés, un Coca ou un verre d’eau).
Dans bien des rum shops, on peut grignoter un morceau, surtout le week-end : roast pork, pudding and souse, poulet grillé...
Ready to fire one ? (Prêt à vous en jeter un ?)
Une sélection de 10 rum shops parmi les meilleurs.
Jours fériés
- 1er janvier : Nouvel An.
- 21 janvier : Errol Barrow Day.
- Mars-avril : Vendredi saint et lundi de Pâques.
- 28 avril : National Heroes' Day.
- 1er mai : Labour Day.
- Juin : Lundi de Pentecôte (Whit Monday).
- 1er août : Emancipation Day.
- 1er lundi d’août : Kadooment Day (Crop Over Festival).
- 30 novembre : Independence Day.
- 25-26 décembre : Noël et Boxing Day.
Savoir-vivre
Attention, pas de bronzage topless à la Barbade. C’est non seulement très mal vu, mais aussi interdit par la loi !
Activités, sports et loisirs Barbade
Côté mer
Avancée dans l’Atlantique, la Barbade est l’une des îles antillaises qui se prêtent le mieux à la pratique du surf.
Le spot de référence, c’est le Soup Bowl, à Bathsheba, sur la côte nord-est, « l’un des 3 meilleurs au monde », dixit l’inébranlable Kelly Slater, neuf fois champion du monde de la discipline. Les bons jours, des breaks de 5 à 6 m s’y forment. Mais attention à la sortie : Soup Bowl n’a pas volé son nom et a vite fait de tout mixer, vagues, surfeurs, corail et fonds tapissés d’oursins…
En tout, l’île compte quelque 35 spots, dont certains autrement plus abordables aux débutants. Plusieurs écoles de surf proposent d’ailleurs des cours, simple initiation de 2h, ou « garantie » de vous tenir sur la planche en 2 ou 3 jours.
Les adeptes du kitesurf, quant à eux, se retrouvent plutôt à Silver Sands (Christ Church). Au programme : jumps de 9-10 m lorsque les conditions sont au top ! Location de matos possible sur place.
Les alizés se prêtent à la pratique de nombreux sports nautiques, à commencer par la voile (location et nombreuses excursions en tous genres) et la planche à voile.
Un simple masque sur le nez et un tuba suffisent pour faire du snorkelling, aller à la rencontrer des tortues carets et des poissons des récifs. Le principal récif encercle plus ou moins l’île entre 800 m et 3 km au large. D’autres, plus petits, soulignent le littoral ouest ; ce sont les plus beaux, où l’on observe poissons-perroquets, murènes, hippocampes, barracudas, raies et autres poissons-crapauds - comme Maycocks Bay, Dottins Reef et le mal-nommé Shark Bank.
La plongée avec bouteilles permet aussi d’explorer bon nombre d’épaves. Celle du cargo Stavronikita a été coulée dans le Folkestone Marine Park (côte ouest) pour former un récif artificiel, par 20 à 30 m de fond. Mais c’est en baie de Carlisle que l’on voit le plus d’épaves : il y en aurait près de 200 répertoriées ! La visibilité s’étend habituellement entre 10 m et 20 m.
Pour finir la panoplie des activités marines, mentionnons la pêche au gros. Parmi les prises les plus appréciées : barracuda, marlin, mahimahi (dolphin), thon et thazard-bâtard (wahoo). Les fishing charters sont nombreux.
À terre
L’héritage anglais est ici bien vivant. À travers le golf d’abord. La Barbade ne compte pas moins de six 18-trous et trois 9-trous. Parmi eux, le Green Monkey Course, réputé comme étant l’un des plus beaux des Antilles, et le Country Club… où Tiger Woods a convolé en 2004. Si ça, ce n’est pas une référence…
L’équitation est aussi très prisée. Outre les courses organisées à Garrison Savannah (dont la Sandy Lane Gold Cup, le prix de l’Arc de Triomphe local), le polo est souvent à la une. On trouve plus de 300 chevaux entraînés à cette discipline sur l’île. Bien entendu, tout cela est très élitiste, mais on peut assister à des tournois chaque année à partir de décembre.
Hike Barbados organise des promenades guidées gratuites (donation appréciée), plus ou moins ardues, de 8 à 19 km, en coopération avec le National Trust. Départs tôt le matin (vers 6h) et dans l’après-midi (15h30). Pour les marcheurs noctambules et ceux qui dorment debout, il y a même des moon hikes.
Incontournables Barbade
Se promener sur les palaces flottants du luxueux Port Saint Charles. Voyager dans le XIXe siècle colonial en visitant les plantations Sunbury ouFrancia, domaine splendide bâti par un colon français en l'honneur d'une Barbadienne. Déguster le flying fish (poisson-volant), mets national emblématique, représenté sur les pièces de monnaie. Marcher les 18 m de tour du baobab du Queen's Park à Bridgetown, vieux de 1000 ans. S'aventurer dans les grottes d'Harrison, avec ses eaux qui bruissent, ses piscines naturelles et ses colonnes de pierre. Visiter la distillerie Mount Gayde Bridgetown, et découvrir l'histoire du rhum barbadais, production nationale depuis 370 ans, indissociable de l'histoire de l'île.
Capitale aux airs anglais et à l'esprit festif, toujours marquée par son passé colonial lié à la culture de la canne à sucre
Dans le village, l'église Saint-James et ses fonts baptismaux du XVIIe siècle ; les boutiques d'artisanat de Chattel Village ; son festival
Tranquille village de pêcheurs qui s'enflamme, le soir venu, à coup de parties de dominos et de fried fish
Sur la côte paradisiaque de l'île (la côte caraïbe), superbe ville côtière de plus en plus prisée ; sa région surnommée Gold ou Platinium Coast
Entre détente nautique et balade à Port Saint Charles ; la plantation Saint Nicholas Abbey, manoir anglais, l'un des derniers manoirs jacobins d'Amérique
Jardins botaniques d'Andromède, paysages écorchés par les vagues de l'océan ; Soup Bowl, ses vagues et ses surfeurs : un bel aperçu de l'Atlantique sauvage barbadien
Date de dernière mise à jour : 01/08/2016